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Publié par Massimo Nini, Vice-président, conseil et tarification, le 8 décembre 2023
Cas d'invalidité
5 façons de rendre nos milieux de travail plus sains, plus heureux et plus productifs

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Quel rôle les avantages sociaux jouent-ils dans le renforcement du bien-être et du rendement des employés ? Comment les employeurs peuvent-ils optimiser leurs régimes collectifs pour répondre aux besoins variés et changeants de leurs employés ? Ce sont là quelques-unes des questions abordées par Massimo Nini, vice-président, Conseil, tarification et actuariat d’AGA, lors d’un exposé sur le lien essentiel entre la gestion des absences et le bien-être des employés dans le cadre d’un récent webinaire présenté en collaboration avec Benefits and Pensions Monitor. Cette rencontre virtuelle accueillait aussi Rami Halabi, agent de liaison en sciences médicales à Novo Nordisk Canada, qui a fait une présentation sur l’obésité, maladie chronique qui affecte un nombre croissant de Canadiens et exige davantage de compréhension et de soutien de la part des employeurs.

Dans cet article, nous partageons quelques-uns des points forts de ce webinaire pour mieux comprendre l’importance des avantages sociaux tant sur le plan de l’amélioration de la santé et du bien-être des employés que de la productivité et de la réussite des entreprises qui les embauchent. 

La gestion des absences, une approche évolutive

Massimo Nini a souligné que les employeurs ont opéré un important virage ces dernières années en matière de gestion des absences, passant d’une perspective axée sur la maîtrise des coûts à une vision plus globale du bien-être des employés. Cette approche met donc l’accent sur la prévention des problèmes avant qu’ils ne surviennent.

En plus de favoriser la santé des employés, cette approche se révèle avantageuse pour les affaires. En effet, un personnel en santé et motivé a un impact positif sur tous les aspects des ressources humaines, depuis le recrutement et la rétention du personnel jusqu’au moral et à la productivité des troupes.

Réflexion sur le Canada d’après pandémie

On ne saurait sous-estimer l’impact durable de la pandémie sur la société canadienne, comme dans la plus grande partie du monde d’ailleurs. Fermetures d’entreprises, pertes d’emplois, montée de l’inflation et volatilité du marché du logement ont puissamment affecté le bien-être physique, mental et financier de la population.

Ces trois piliers jouent un rôle essentiel dans la compréhension de la santé d’une personne, et les employeurs doivent en tenir compte attentivement dans le choix des avantages sociaux qu’ils offrent.

La santé physique des employés : des problèmes sous-estimés

Dans le Sondage Benefits Canada sur les soins de santé 2022, environ 58 % des participants ont affirmé qu’au moins une maladie chronique leur avait déjà été diagnostiquée, la plus fréquente étant un problème de santé mentale comme la dépression ou l’anxiété (22 % en 2022). Or, de leur côté, les promoteurs de régime participants estimaient que seulement 35 % de leurs employés vivaient avec une maladie ou des douleurs chroniques.

Il y a un prix à sous-estimer ainsi les problèmes de santé des employés. Selon le Rapport Mieux-être 2022 de Manuvie, 48,1 jours de travail ont été perdus en moyenne par employé au Canada pour des raisons de présentéisme ou d’absences liées à la santé, et ce chiffre n’a fait qu’augmenter ces dernières années.

Hausse marquée des problèmes de santé mentale au travail

Dans le monde de l’après-COVID, la santé mentale des travailleurs canadiens est encore mise à rude épreuve. Selon le Rapport de l’Indice de santé mentale 2023 de Telus Santé, 32 % des Canadiens présentent un risque élevé de problème de santé mentale, soit beaucoup plus que les 14 % relevés avant la pandémie. Le rapport montre aussi que 50 % des travailleurs qui s’absentent pour prendre soin de leur santé mentale font une rechute après leur retour au travail.

La santé financière des employés, un stress majeur

Sans surprise, le stress financier est un problème de santé majeur, puisque bien des Canadiens se sentent accablés par leur endettement et s’inquiètent de leur avenir financier. Selon l’Indice de stress financier 2023 de FP Canada, deux Canadiens sur cinq identifient l’argent comme principale source de stress. La hausse des prix des aliments est le facteur externe qui contribue le plus à ce stress financier (69 %), suivie par l’inflation, la montée des taux d’intérêt, la hausse des taux hypothécaires et l’augmentation du prix de l’essence.

Toutes ces données font ressortir à quel point il importe que les employeurs réévaluent leurs régimes d’avantages sociaux en fonction de la progression sans précédent de ces problèmes de santé. La COVID-19 a fondamentalement changé la façon dont les entreprises évaluent, gèrent et atténuent les risques, et les employeurs doivent affronter ces défis sans hésiter.

Gestion efficace des absences, 5 stratégies à retenir

Lors de ce webinaire, Massimo Nini a décrit cinq stratégies clés permettant aux employeurs de rendre leur gestion des absences plus efficace :

  1. Connaître les chiffres. Les promoteurs de régimes collectifs doivent mieux comprendre les données liées aux réclamations et aux dépenses afin d’évaluer adéquatement l’état actuel de leurs programmes d’avantages sociaux. 

  2. Investir de façon plus judicieuse. Les employeurs doivent rééquilibrer leur investissement pour s’assurer de répondre à tous les besoins de santé physique, mentale et financière, et veiller à dépenser leur argent aux bons endroits. 

    « Il faut examiner et ajuster régulièrement les paramètres de ces programmes pour qu’ils restent efficaces et pertinents, a ajouté Massimo Nini. Les employeurs devraient veiller à évaluer la structure de leurs avantages sociaux et à la réviser au besoin, surtout en fonction des changements économiques comme l’inflation, pour s’assurer que la santé et le bien-être de leurs employés sont adéquatement pris en charge. »

  3. Se renseigner et communiquer. Les employeurs doivent mieux se renseigner sur les nuances de leurs régimes et les communiquer de façon claire et précise aux employés. 

    Massimo Nini a insisté sur le fait que « la majorité des adhérents des régimes sont peu au fait des avantages sociaux. La plupart savent qu’ils ont un régime collectif, mais beaucoup n’en connaissent pas précisément les détails. Ce manque de sensibilisation peut entraîner une sous-utilisation des protections offertes, ce qui est particulièrement préoccupant vu la tranche souvent importante de la masse salariale (autour de 5 % ou 6 %) que les employeurs investissent dans ces programmes. »

    Il a notamment recommandé de centraliser toute la documentation relative aux avantages sociaux sur une seule plateforme, pour que les employés aient moins de mal à comprendre les protections et à s’en prévaloir. De plus, les promoteurs devraient se doter d’une stratégie de communication robuste et mener régulièrement des sondages auprès des employés pour suivre l’évolution de leurs besoins et de leurs préférences. 

  4. Combler l’écart dans le cas des PME. Au Canada, 98 % des entreprises comptent moins de 100 employés et emploient le tiers de la main-d’œuvre. Or bon nombre de ces PME n’offrent aucune indemnité d’absence de courte durée, et leurs avantages sociaux sont en moyenne moins généreux que ceux des autres catégories d’employeur. 

  5. Optimiser le processus de gestion des absences. Les employeurs doivent réévaluer leur approche et mettre au point des stratégies sur mesure pour répondre aux besoins variés des employés. Les employeurs qui comptent sur les prestations d’accident et de maladie de l’assurance-emploi (AE) doivent s’assurer que leurs employés reçoivent un soutien adéquat durant leur absence compte tenu du fait que les prestations d’AE durent maintenant 26 semaines.

Maximisez l’impact de vos programmes d’avantages sociaux

Les avantages sociaux sont essentiels au recrutement de personnes talentueuses, au soutien du bien-être des employés et à l’amélioration de la productivité. Les promoteurs de régime affectent des sommes importantes aux programmes d’avantages sociaux; ils doivent donc s’assurer de maximiser l’impact de cet investissement et veiller à ce que les adhérents des régimes comprennent bien les protections offertes.

N’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller AGA pour définir une stratégie à l’égard de vos programmes d’avantages sociaux.

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Massimo Nini est Fellow de l’Institut canadien des actuaires (ICA) et détient un baccalauréat en actuariat de l’Université Concordia ainsi que le permis d’agent d’assurance dans plusieurs provinces canadiennes. Avant de se joindre à AGA, il a occupé des postes de gestion au sein de firmes de services-conseils dans les domaines de l’assurance collective et de la réassurance accident et maladie. Au fil des années, il a desservi des organisations de différentes tailles, incluant des organisations pancanadiennes et internationales. Il est également membre du Comité de la santé de l’ICA.
Massimo Nini, Vice-président, conseil et tarification