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Publié par Simon Pagé, ASA, AICA, le 6 février 2020
Actualités
Une nouvelle entente avec les pharmaciens propriétaires

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Dès le 1er février 2020, une nouvelle entente d’une durée de trois ans entrera en vigueur entre l’association québécoise des pharmaciens propriétaires (« AQPP ») et les tiers payants privés (« TPP »), les assureurs et l’association canadienne des compagnies d’assurance de personnes (« ACCAP »). Cette entente fait suite à plusieurs discussions au cours des deux dernières années entre les différentes parties ayant pour objectif un meilleur contrôle du coût des médicaments des régimes d’assurance collective privés au Québec.

Une entente pour un meilleur contrôle en assurance médicament.

L’entente prévoit :

  • La possibilité pour les assureurs de développer des outils de comparaison des prix sur leur site sécurisé. Ces outils permettront aux assurés de magasiner leurs médicaments et de comparer les coûts de ceux-ci entre les pharmacies. Il ne sera toutefois pas possible d’isoler les honoraires professionnels du pharmacien puisque seul le coût total sera présenté. Les reçus des pharmaciens demeureront le seul moyen de connaître l’honoraire chargé par ceux-ci.
  • La reconnaissance que la multiplication des honoraires selon le nombre d’unités constitue un tarif excessif. Par exemple, il arrive souvent de se faire charger trois fois les honoraires par le pharmacien lorsque nous prenons une prescription pour 90 jours. À ce jour, rien n’obligeait un pharmacien à ne charger qu’une seule fois son honoraire même s’il n’a effectué qu’un seul acte;
  • La création d’un groupe de travail composé d’assureurs et de représentants de l’AQPP permettant de mieux encadrer les tarifs des médicaments de spécialité très coûteux. Ils se pencheront sur ce que constitue un médicament de spécialité et un prix juste et raisonnable pour ce type de médicament ;
  • La possibilité d’ajouter une couverture à son régime d’assurance collective pour le remboursement d’actes par les pharmaciens qui ne sont pas couverts par le gouvernement du Québec mais qui présente une valeur ajoutée pour le preneur du régime  (exemple : thérapie par étape, suivi en santé mentale, etc.);

Le dirigisme en assurance médicament

En assurance médicaments, le dirigisme se défini comme le fait de diriger un patient vers une pharmacie puisque les prix y sont plus avantageux. Il est présentement interdit pour un assureur et un tiers payant d’inciter un patient ou un preneur de régime à choisir une pharmacie plutôt qu’une autre. D’ailleurs, la loi sur l’assurance médicaments stipule qu’un contrat d’assurance collective ne peut restreindre la liberté du patient de choisir son pharmacien.

Dans la nouvelle entente, la portée et l’interprétation de cette clause demeure à préciser. Serons-nous en mesure de modifier nos régime d’assurance collective afin d’inciter les assurés à devenir de meilleurs consommateurs ? Par exemple, un assuré pourrait-il bénéficier d’une coassurance plus élevée en choisissant une bannière de pharmacie plutôt qu’une autre ? C’est ce que nous évaluerons au cours des prochains mois et tenterons d’éclairer.

Soyez assurés que nous suivons de près les développements et travaillons à trouver des moyens concrets permettant d’améliorer l’efficience des régimes et d’assurer un meilleur contrôle de leurs coûts. L’objectif principal étant d’assurer la pérennité des régimes d’assurance collective !

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Avec près de 20 ans d'expérience en service-conseil, Simon a su développer une expertise marquée afin de guider et conseiller les employeurs de toute taille en matière d’assurance collective, de régimes de retraite et d'investissement. Son style de service-conseil se caractérise par son efficacité, son leadership et son intégrité, ainsi que par sa capacité à communiquer clairement sur des questions complexes.
Simon Pagé, ASA, AICA