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Publié par Simon Pagé, ASA, AICA, le 21 février 2024
Assurance santé
L’obésité : une maladie chronique

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L’obésité gagne du terrain en Amérique du Nord, et le Canada n’y échappe pas. Non seulement est-elle responsable de problèmes de santé graves, elle a aussi un impact sur la productivité au travail. Considérée comme maladie chronique, l’obésité peut se traiter avec une approche multidisciplinaire, incluant de nouveaux médicaments. Si ceux-ci contribuent à une amélioration de la santé, ils peuvent aussi faire grimper la facture des régimes privés d’assurance médicaments.  

Voilà bien des points d’intérêt sur lesquels il vaut la peine de faire la lumière!

Des données qui pèsent lourd 

À l’heure actuelle, environ un adulte sur quatre et un enfant sur dix vivent avec l’obésité au Canada. Si aucune mesure n’est prise pour remédier à la situation, les spécialistes prévoient que, d’ici 2030, le taux d’obésité avoisinera les 30 %1.

Les personnes qui souffrent d’obésité sont plus à risque de développer des maladies graves comme le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie. Selon une étude récente de la Société canadienne du cancer, l’excès de poids passerait même au 2e rang des causes du cancer, après le tabagisme1.

Les effets de l’obésité se répercutent aussi sur la productivité au travail, entraînant de la fatigue voire de l’épuisement, des difficultés de concentration, de l’absentéisme, du présentéisme, etc. Et ce, sans compter les préjugés et la stigmatisation qui affligent les personnes atteintes et affectent leur santé mentale. 

L’obésité : une maladie chronique qui peut être traitée 

Longtemps associée strictement au mode de vie, l’obésité est maintenant considérée comme une maladie chronique. Voilà qui change les perspectives…

En présence d’une maladie, on peut penser à des traitements et à des médicaments, combinés bien sûr à l’adoption de saines habitudes de vie pour des résultats durables.

Qui n’a pas entendu parler d’Ozempic? Aussi connu sous le nom générique de « sémaglutide », Ozempic est approuvé par Santé Canada pour le traitement du diabète de type 2. Mais parce qu’il agit sur le taux de sucre sanguin et qu’il réduit l’appétit, il possède aussi des vertus amaigrissantes. Certains médecins le prescrivent pour traiter l’obésité, si bien qu’il est devenu le médicament le plus important quant aux dépenses globales pour les régimes privés d’assurance médicaments en 2021 et 20222.

Devant cette situation, plusieurs assureurs ont pris des mesures de maîtrise des coûts telles que l’autorisation préalable et la thérapie par paliers pour assurer un contrôle optimal des coûts de médicaments.

D’autres médicaments visant à traiter l’obésité sont également offerts au Canada, comme ContraveR, SaxendaR et XenicalR. Certains autres comme le Wegovy sont approuvés par Santé Canada mais pas encore commercialisés. 

Obésité et assurance collective 

Il faut voir que le traitement de l’obésité introduit un nouveau paradigme dans le domaine des assurances. En effet, puisque l’obésité était historiquement attribuable au mode de vie, les régimes d’assurance ne couvraient pas les traitements pour la perte de poids. Maintenant que l’obésité est reconnue comme une maladie chronique et que des traitements ont vu le jour, les perceptions tendent à changer. On prend conscience des comorbidités de l’obésité, de ses impacts sur les personnes qui en souffrent et leur productivité au travail, et bien entendu, des coûts qu’elle occasionne tant pour les employeurs que pour les employés.

Plusieurs employeurs ont donc reconsidéré leur position sur la couverture des traitements contre l’obésité parce qu’ils comprennent qu’aider les personnes qui souffrent d’obésité améliore leur santé globale, allège le fardeau des soins de santé et contribue à un meilleur rendement au travail.  

Favoriser une approche multifactorielle 

Les programmes efficaces de gestion de poids combinent les changements de mode de vie, la prise de médicaments, l’utilisation d’appareils de perte de poids, les chirurgies autant que les approches de soutien psychosocial pour travailler sur les facteurs sous-jacents qui influent sur le poids.

Plusieurs provinces canadiennes et organismes comme Obesity Matters se penchent sur cette nouvelle réalité et conviennent qu’il faut créer une infrastructure de traitement adéquate mettant l’accent sur la santé globale et sur la rentabilité plutôt que seulement sur la perte de poids. Les données sont encore préliminaires dans bien des aspects; il faut insister sur le recensement et l’analyse pointue des données actuelles et à venir.

À mesure que la façon d’aborder l’obésité et la gestion du poids évolue, les employeurs soutiennent les personnes concernées grâce à un régime d’avantages sociaux qui inclut les traitements pour la perte de poids. Ceci contribue à un milieu de travail plus favorable et plus prospère, et constitue une excellente initiative d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) pour l’employeur. 

Le bon traitement pour la bonne personne au bon moment! 

Une chose est sûre, avant de prescrire un traitement contre l’obésité, le médecin doit discuter avec son patient ou sa patiente de ses habitudes de vie, vérifier ses antécédents personnels ou familiaux, déterminer son indice de masse corporelle et s’assurer qu’il n’y a pas de complications possibles compte tenu des comorbidités présentes. Bref, chaque personne doit recevoir le traitement qui lui convient pour des résultats positifs et durables!

N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter dès aujourd’hui! 

1 Excès de poids et obésité : il est temps d’agir! | Desjardins Assurances 

2 How plan sponsors, insurers are considering coverage of weight-loss drugs amid rising use of Ozempic | Benefits Canada 

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Avec près de 20 ans d'expérience en service-conseil, Simon a su développer une expertise marquée afin de guider et conseiller les employeurs de toute taille en matière d’assurance collective, de régimes de retraite et d'investissement. Son style de service-conseil se caractérise par son efficacité, son leadership et son intégrité, ainsi que par sa capacité à communiquer clairement sur des questions complexes.
Simon Pagé, ASA, AICA