Le 18 mai 2021, le ministre Christian Dubé a annoncé un virage favorisant l’utilisation des médicaments biosimilaires pour les assurés du régime public d’assurance médicaments du Québec. L'augmentation du recours aux biosimilaires au Québec doit permettre de générer des économies annuelles de 100 millions dès 2022. Ces économies seront réinvesties dans le système de santé et permettront d'ailleurs d'améliorer l'accès aux thérapies médicamenteuses novatrices selon le ministre Dubé.
Le Québec possède le deuxième plus important régime d'assurance médicaments provincial au Canada et est la quatrième province à annoncer son intention de mettre en place un virage vers les biosimilaires. Les autres provinces sont la Colombie-Britannique, l’Alberta et le Nouveau-Brunswick.
Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire ?
Un médicament biosimilaire est un médicament biologique qui a obtenu une autorisation de mise en marché octroyée par Santé Canada, après une première version innovatrice dite de « référence » et qui présente une similarité établie avec ce produit. On ne s'attend à aucune différence clinique importante aux chapitres de l'efficacité et de l'innocuité entre un médicament biosimilaire et le médicament biologique de référence.
Un médicament biosimilaire peut faire son entrée sur le marché une fois que les brevets et les protections des données du médicament biologique de référence sont expirés.
Les médicaments biologiques sont dérivés d’organismes vivants dont la structure est beaucoup plus complexe et variée que celle des médicaments synthétisés par voie chimique. Le processus d’approbation des biosimilaires par les organismes réglementaires diffère donc de celui des médicaments génériques.
Au Québec, les médicaments biosimilaires sont, depuis de nombreuses années, inscrits sur la liste des médicaments recommandés par l’INESSS (Institut national d’excellence en santé et en services sociaux), mais ceux-ci demeuraient sous-utilisés. Ils ont l’avantage d’être moins dispendieux que leurs biologiques de référence.
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Impacts de ce virage vers les biosimilaires
Avec ce virage vers les médicaments biosimilaires, le régime public d’assurance médicaments du Québec ne couvrira éventuellement que les médicaments biosimilaires aux listes de médicaments, sauf exception. Les patients qui sont traités avec un médicament biologique de référence, pour lequel un médicament biosimilaire est disponible, seront appelés au cours des prochains mois à passer à un biosimilaire sous la supervision de leur médecin traitant d'ici le 12 avril 2022. Cette politique s’appliquera pour tous les assurés du régime public d’assurance médicaments du Québec. Le gouvernement publiera de plus amples détails sur sa politique de transition au cours des prochaines semaines.
Plusieurs détails concernant ce virage restent à être confirmés par le ministère de la santé, mais il y a fort à parier que les régimes privés d’assurance collective adopteront des positions similaires au cours des prochaines semaines.
Un virage déjà bien entamé en Colombie-Britannique
La Colombie-Britannique a annoncé en mai 2019, un virage semblable vers les médicaments biosimilaires, dont l’application a débuté en novembre 2019. Selon des statistiques de Telus Santé, l’impact est déjà majeur sur l’utilisation et les coûts. Pour tous les médicaments biologiques, le pourcentage d’utilisation des biosimilaires était de 69 % en Colombie-Britannique en décembre 2020 alors qu’il était de seulement 13 % pour le reste du Canada. Au niveau des coûts admissibles par réclamants pour tous les médicaments biologiques, en Colombie-Britannique il était de 535 $ en décembre 2020 alors qu’il était de 1291 $ pour le reste du Canada.
Comme on peut le constater, l’adoption des biosimilaires a été rapide et a permis d’obtenir des économies impressionnantes. Souhaitons que ce virage permette des résultats similaires au Québec.
Prochaines étapes
Soyez assuré qu’AGA vous tiendra informé de l’avancement de ce virage vers les médicaments biosimilaires dans les prochains mois et de son impact sur votre régime d’assurance collective. Comme vous le savez, AGA déploie beaucoup d’efforts afin de s’assurer de contrôler le coût de votre régime d’assurance collective. Vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
Avec près de 20 ans d'expérience en service-conseil, Simon a su développer une expertise marquée afin de guider et conseiller les employeurs de toute taille en matière d’assurance collective, de régimes de retraite et d'investissement. Son style de service-conseil se caractérise par son efficacité, son leadership et son intégrité, ainsi que par sa capacité à communiquer clairement sur des questions complexes.
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