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Publié par Johanne Potvin, CRHA, le 15 mars 2017
Bien-être au travail
Santé mentale: est-ce une priorité au sein de votre entreprise ?

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Selon L’Organisation mondiale de la santé, la dépression sera la principale cause d’invalidité en 2020, dépassant les troubles cardiaques et les maladies graves comme le cancer. Selon un rapport de la Commission de la santé mentale émis en 2011, cela semble de moins en moins surprenant considérant qu’une personne sur cinq souffrira d’un trouble de santé mentale au cours de sa vie active.

Malgré ces faits alarmants, il est possible de retarder le processus dans votre organisation en mettant en place des pratiques gagnantes. Pour en savoir davantage sur comment bien préparer votre organisation à cette réalité et en connaître plus sur le sujet, lisez ceci !

D’entrée de jeu, il est important de se rappeler que la santé mentale est un phénomène complexe qui varie d’un individu à l’autre et d’une situation à une autre en plus d’évoluer dans le temps. Aussi, comme plusieurs composantes (sociales, environnementales, comportementales et médicales) y sont associées, la santé mentale constitue un sérieux défi pour de nombreuses organisations, en plus de représenter un centre de coûts importants. Mais rassurez-vous, il est possible de freiner la progression des problématiques liées à la santé mentale, voire en infléchir les impacts sur la productivité, la santé du personnel et les coûts.

Étape #1 : Mesurer l’ampleur du problème et se fixer des objectifs

Afin de mettre en place des solutions adaptées à votre contexte, il est important de dresser un portrait de la situation et d’identifier les impacts humains et financiers associés aux problématiques de santé mentale dans votre organisation. Une fois que vous comprendrez un peu plus quels sont vos enjeux (perte de productivité, conflits entre les employés, absentéisme, invalidités, etc.) et vos coûts, vous serez en mesure de vous fixer des objectifs qui sont réalistes, réalisables et qui répondront à vos besoins spécifiques.

Étape #2 : Préparer un « Business Case » PORTANT SUR LA SANTÉ MENTALE

L’appui et le soutien actif de la haute direction à la mise en place d’un programme visant à prévenir et à contrer les impacts de la santé mentale sont sans contredit parmi les facteurs de succès les plus significatifs. Le « Business Case » aura pour objet de présenter :

  • Les faits et les coûts justifiant la démarche
  • Le plan d’action qui sera réalisé pour répondre aux objectifs fixés
  • Les résultats attendus au niveau de la productivité, du climat de travail et des coûts
  • Ce qui arrivera si la situation n’est pas corrigée (ex. projection des coûts directs et indirects).

Il pourra aussi vous permettre d’obtenir les investissements nécessaires à la réalisation de certaines activités ou pour obtenir l’aide d’experts.

Étape # 3 : Mettre en place des solutions qui engendreront une réduction des coûts

Bien entendu, comme les causes et les impacts liés aux problématiques de santé mentale sont variés, il en sera de même pour les solutions. Toutefois, certaines prémisses se dessinent plus que d’autres en réponse à des objectifs spécifiques de réduction des coûts

OBJECTIFS SOLUTIONS POSSIBLES  JUSTIFICATIONS 
 Réduire les coûts liés aux invalidités de courtes et de longues durées   
  • Revoir vos pratiques de gestion des invalidités de courtes durées (Régime assuré, continuation de salaire ou assurance-emploi)
 
  • Une intervention précoce et une « saine » gestion des réclamations de courtes durées réduit les coûts découlant de la durée (gravité) des réclamations et de leur chronicisation
  • Assurer un suivi rigoureux des réclamations basé sur des signes « objectivables » et non « subjectifs »
 
  • En matière de santé mentale, de nombreux signes « subjectifs », telle que la volonté de l’employé de revenir au travail, influent sur la durée des réclamations sans que ces signes justifient « l’incapacité de travail ». Il est important de les connaître et de les gérer
  • Proposer des plans de retour au travail adaptés aux limitations fonctionnelles temporaires ou permanentes
 
  • Réalisé dans de bonnes conditions, le retour au travail constitue une étape importante dans le processus de guérison et de réadaptation d’une personne
  •  Réaliser mensuellement des revues de dossiers dynamiques
 
  • Comme plusieurs facteurs influent sur la durée des réclamations, la revue périodique des dossiers actifs permet de clarifier les enjeux plus rapidement et de trouver des solutions visant à réduire la durée des réclamations (et donc les coûts!)
  • Faire la promotion de saines habitudes de vie et d’un programme d’aide pour les employés
 
  • Bien que leurs effets ne sont pas immédiats, la promotion de saines habitudes de vie et le programme d’aide aux employés sont, notamment, des moyens pour prévenir les problématiques de santé mentale

 Réduire les coûts liés à l’absentéisme et au présentéisme 

  • Former les gestionnaires opérationnels sur les meilleures pratiques de gestion des employés
  • Appliquer des pratiques de gestion qui sont mobilisantes et responsabilisantes réduit considérablement les absences (de toute nature) et la durée des invalidités, en plus d’accroître la productivité des employés
  • Rédiger des politiques et procédures claires qui correspondent à vos attentes et les communiquer aux employés
  • Il sera plus facile de modifier des comportements non productifs si vous vous appuyez sur des politiques écrites qui ont été communiqué à tous les employés


Bonheur au travail des employés

Conseillère principale chez JPotvin Santé/Productivité au travail | Cet article a été rédigé par notre collaboratrice, Johanne Potvin. Vous désirez en connaître davantage sur le sujet? N’hésitez pas à la contacter à JPotvin.spt@gmail.com ou au 514 770-1866.
Johanne Potvin, CRHA