Le coût des médicaments a grandement augmenté au cours des dernières années, affectant à la hausse les primes des régimes d’assurance collective. Les médicaments pouvant représenter facilement jusqu'à 50% des coûts d’un régime collectif, il est important de bien comprendre les tendances et enjeux.
Telus Santé, la division du domaine de la santé du géant des télécommunications, a tenu en mars 2019 sa conférence annuelle à Montréal. Telus Santé possède de nombreux produits technologiques dans le domaine de la santé et est le plus important fournisseur de carte médicaments au Canada. Ceci lui permet d’avoir accès à une grande quantité de données, lesquelles sont très représentatives de la réalité et des tendances du marché des médicaments. Lisez cet article pour découvrir les faits saillants de la conférence 2019 !
Variation du coût admissible par assuré
Bien que le coût admissible moyen par assuré ait explosé au cours des 20 dernières années, entre autre en raison de l’arrivée sur le marché des médicaments biologiques, il a très peu varié de 2017 à 2018 au Canada. Il a toutefois augmenté de 1,1% au Québec.
Le coût moyen mensuel admissible par assuré en 2018 était de 68,52 $ au Québec alors qu’il était de 51,42 $ pour le reste du Canada (33% plus cher au Québec). Est-ce parce que les Québécois sont plus malades que les autres Canadiens ? Peu probable ! En fait, il s’agit probablement de nos habitudes de consommation.
Le Québec a de moins bonnes habitudes de consommation
Il y a plusieurs moyens de réduire sa facture de médicaments et visiblement le Québec traîne de la patte de ce côté. Un des moyens les plus efficaces pour un assuré est de prendre des prescriptions pour 90 jours (plutôt qu’au 30 jours) afin de minimiser les honoraires des pharmaciens.
Les Québécois prennent en moyenne 42 pilules par prescription tandis que les Ontariens en prennent en moyenne 60. Le concept est évident, mais il est relativement difficile de changer les habitudes de consommation des assurés, c’est pourquoi AGA a mis sur pied une approche unique à cet effet qui permet de générer des économies substantielles.
Les régimes privés sont beaucoup plus dispendieux que la RAMQ
En 2007, le coût des médicaments pour les assurés du régime public de la RAMQ et ceux des régimes privés étaient sensiblement les mêmes. Mais depuis, l’écart s’est creusé pour atteindre un sommet historique en 2018, de l’ordre de 31%.
Cette différence s’explique en partie par les honoraires des pharmaciens qui chargent près du double pour un régime privé (environ 17,50 $ par prescription) comparativement au régime public (8,50 $ par prescription). Comment expliquer une telle différence pour un même service ? Il semble bien que les régimes privés financent indirectement la RAMQ.
Marché des Médicaments : coûteux et en augmentation
Tel que mentionné précédemment, les nouveaux médicaments coûteux sur le marché influencent grandement les primes d’assurance collective. En 2008, les grands réclamants représentaient 0,5% des assurés et 11% des réclamations totales tandis que ceux-ci représentent maintenant 1,1% du marché des médicaments pour 29% des réclamations totales. La croissance a été fulgurante en seulement 10 ans.
Pour donner un exemple concret de cette évolution, le médicament le plus coûteux en 1996 était le « Betaseron », lequel se détaillait 17 000 $ (soit environ 50% du salaire moyen de l’époque). En 2018, le médicament le plus coûteux était le « Vimizim », pour un coût annuel de 887 000 $ (soit environ 1600% le salaire moyen actuel). Nous pouvons donc nous demander quand cela s’arrêtera-t-il…
Nous constatons en regardant l’évolution du marché des médicaments que le Québec sous-performe et paie plus cher ses médicaments que le reste du Canada. Il y a définitivement matière à s’inquiéter. Est-ce que les prix continueront d’augmenter ? Quelle est la limite de notre capacité de payer en tant que société ? Des décisions difficiles devront être prises dans un futur rapproché.
Passons à l’action…
D'ici là, il est à nous d’agir sur ce que nous pouvons contrôler afin de maintenir nos régimes d’assurance collective en santé en mettant en place les moyens nécessaires pour réduire nos coûts. Votre conseiller AGA peut vous aider alors, contactez-le dès maintenant !